Copie de: http://www.soz.unibe.ch/forschung/ii/
Réseau de recherche "individualisation et intégration"
En principe, les nouveaux services de communication d'Internet offrent la possibilité d'établir des relations multilatérales indépendantes d'une localisation géographique commune et, dans le cas des services asynchrones, indépendantes d'une co-présence temporelle. Ce projet tente d'explorer ces possibilités et envisage de répondre aux quatre questions suivantes:
(1)
Sous quelles formes les relations virtuelles (réseaux "online") se présentent-elles et comment peut-on les distinguer des relations réelles de la vie quotidienne (réseaux "offline")? Les dimensions de cette analyse structurelle sont la stabilité, la densité, le degré de la spécification des échanges (uniplexité vs. multiplexité), la composition, la structure sociale et le degré d'hétérogénéité des réseaux personnels.(2)
Quelle est la relation entre contacts virtuels et réels? Peut-on constater deux formes exclusives ou la participation à la communication virtuelle renforce-t-elle les relations réelles ou vice versa? Induit-elle au contraire à une augmentation des relations réelles?(3)
Retrouve-t-on dans ces groupes de communication des réseaux sociaux durables ou ces relations sont-elles fluctuantes? Les activités "online" des participants se limitent-elles à un seul groupe particulier ou abordent-elles plusieurs groupes? En d'autres termes: les frontières des réseaux sociaux coïncident-elles avec les limites techniques inhérentes aux différents services de communication?(4)
Considérant les restrictions de l'unidimensionalité médiale de la communication "virtuelle" et les conditions d'inclusion souples (la facilité d'entrer dans un service, mais aussi d'en sortir), on peut supposer une forte instabilité des relations "virtuelles", se limitant donc à des interactions fluctuantes. Quelles sont les conditions, tant techniques que sociales, qui permettent l'établissement d'une collectivité durable, consolidée par des règles sociales et par une culture distincte?
Afin de trouver une réponse à ces questions, il est prévu d'étudier les réseaux sociaux d'une centaine d'usagers de différents services de communication virtuels. L'échantillon est composé des deux groupes suivants:
(1) Des participant(e)s à deux "Newsgroups" et à deux "Chatboxes", situés en Suisse. La sélection des personnes sera effectuée à partir d'une analyse des fréquences de participation.Pour compléter l'analyse, les propos d'une douzaine d'experts d'Internet comme ceux de vingt participants seront recueillis à l'aide des entretiens qualitatifs.(2) Des "experts" qui jouent un rôle important dans les services de communication, sans forcément y participer régulièrement (p. ex. des initiants de groupes "chat", des modérateurs, etc.). Dans ce cas, la sélection sera effectuée d'après la méthode du "snowball sampling".
Les entretiens qualitatifs avec les experts et les participants seront effectués pendant la première phase du projet (juillet 1997-janvier 1998). Les recherches sur les réseaux auront lieu en mars/avril 1998, en collaboration avec le projet sur les "communautés civiles".
Directrice du projet: Prof. Dr. Bettina Heintz, Université de Mainz, Institut de Sociologie,
Colonel-Kleinmann-Weg 2, D-55099 Mainz, http://www.soziologie.uni-mainz.de/heintz (page en allemand),
e-mail: heintz-at-soziologie.uni-mainz.de, Tel: 0049 6131 39 40 42, Fax: 0049 6131 39 40 43.
Collaborateur: Christoph Müller, lic.phil.I, Université de Berne, Institut de Sociologie (page en allemand).
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dernier changement le 20.12.97 par Christoph Müller